L’attrapeur de rêves

Un poème sur le deuil.

 

Enfant de la lune, et des étoiles, 

Cheveux d’ébène au teint pâle, 

Ça fait longtemps que tu marches, 

Que tu parcours le chemin.

N’auras-tu pas le mal du pays un matin? 

On s’inquiète trop des ciels qui ne répondent pas. 

Les étoiles continuent d’être, 

Même si de jour, on ne les voit pas. 

Les soirs d’été, on entend rire, 

Son de clochette.  

Sortie de nulle part, une voix espiègle: 

Dors, ce soir, sois tranquille. 

Cette fois c’est moi qui te regarderai dormir

Et le mirage, c’était d’apercevoir un garçon sauter dans les jardins, 

Faire signe. 

N’aie pas peur, 

Si tu te lèves demain,

Avec mon nom à l’intérieur. 

Cette intuition, 

C’était juste moi, qui, un instant, 

Voulait rentrer à la maison. — 


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Le signe

(Texte original: Anglais — traduction à la fin ↓↓↓)


The sign

It’s like a shadow over me.

It rains on me.

Acid rain,

Guilt in its very essence

I feel them looking,

And I wish they’d stop.

It’s too much,

Holding their gaze and hear her breath

Whispering again

That I survived.


I survived.

There must be something I need to do in return.

You understand, I cannot sleep anymore.

I cannot look at the sky in awe,

And wish,

And wait

For a grand sign.

I’m alive.

I am the sign. —


Le signe

C'est comme une ombre sur moi.

Qui tombe sur mes épaules.

Une pluie acide, une grêle,

La culpabilité dans son essence même.


Je sens qu'ils regardent, qu’ils se taisent

Et j'aimerais qu'ils arrêtent.

C'est trop,

Je retiens leur regard et je l'entends, elle,

Chuchoter à nouveau

Que j'ai survécu.

J'ai survécu.

Il doit y avoir quelque chose que je dois faire en retour, non?

Tu comprends, je ne peux plus dormir.

Je ne peux plus regarder vers le haut, stupéfaite,

Et prier,

Et attendre du ciel

Un grand signe.


Je suis vivante.

Je suis le signe. —


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J’ai entendu dire

Un poème sur la confrontation avec son abuseur.

 

J’ai entendu dire qu’il fallait du courage

Pour faire du secret, une route

Et du deuil, un hommage.

J’ai entendu dire

Que j’avais un cœur grand comme le monde,

Que dans mes larmes ne se reflétaient pas la peur

Mais une dignité profonde.

J’ai entendu dire que j’avais eu de la chance, par le passé.

Que de toutes les choses bénies par la Providence,

J’étais sa préférée.

Je poserai ça ici, donc, juste derrière moi:

Est-ce à ça que la chance ressemble pour toi?

C’est la dernière fois que je me retourne.

J’ai entendu dire qu’il fallait bien du courage, donc,

Pour se sortir soi-même d’une prison sans verrou,

Pour cracher une traînée de sang par terre

Et se battre contre le sort

Ou contre soi,

Jusqu’au bout.

Parle, parle mon cœur.

Ne te laisse pas

Mettre à genoux

Par la peur.

Et si tu crois qu’en faisant toutes ces choses que j’ai faites,

Je me suis sentie forte, brave ou prête,

Sache qu’il n’y a jamais eu de bon moment pour détruire un monde.

J’en garde les mains qui tremblent

Mais je suis libre maintenant,

C’est tout ce qui compte. —


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