L’attrapeur de rêves
Un poème sur le deuil.
Enfant de la lune, et des étoiles,
Cheveux d’ébène au teint pâle,
Ça fait longtemps que tu marches,
Que tu parcours le chemin.
N’auras-tu pas le mal du pays un matin?
On s’inquiète trop des ciels qui ne répondent pas.
Les étoiles continuent d’être,
Même si de jour, on ne les voit pas.
Les soirs d’été, on entend rire,
Son de clochette.
Sortie de nulle part, une voix espiègle:
Dors, ce soir, sois tranquille.
Cette fois c’est moi qui te regarderai dormir.
Et le mirage, c’était d’apercevoir un garçon sauter dans les jardins,
Faire signe.
N’aie pas peur,
Si tu te lèves demain,
Avec mon nom à l’intérieur.
Cette intuition,
C’était juste moi, qui, un instant,
Voulait rentrer à la maison. —
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La rose
Un poème sur le deuil, que j’ai focalisé sur Marie pour que ce soit moins dur d’en parler.
Qu’est-ce qu’on pose
Aux pieds d’une mère
Qui a perdu son enfant?
Qu’est-ce qu’on dit?
Qu’est-ce qu’on chante?
Quelle douleur pourrait égaler
La tienne
Pour que je sente?
Pour que je ne te laisse pas seule
Dans ta détresse
Pour qu’un ciel d’orage se déchaine
Et suffise, enfin,
À égaler ta peine…
J’ai levé les yeux,
Dans les sables du désert
Je t’ai vu,
Sous ton voile,
Les joues maculées de terre,
Suppliant ;
Tu aurais pleuré du sang
Si on t’avait laissé faire.
Perdre un enfant,
C’est se faire amputer.
La vie n’a d’égale que sa propre cruauté.
C’est gonfler ses poumons
Et se demander
Pourquoi on est en bonne santé.
Je n’avais rien à t’offrir,
Maman,
Alors je t’ai regardé.
J’ai pleuré avec toi et,
Ridicule dans sa nudité,
C’est une rose
Que j’ai posé à tes pieds. —
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