Imparfaite

(Texte original: Anglais — traduction à la fin ↓↓↓)


Imperfect

I can read them

Again and again,

A thousand times on hand,

They won’t get any better

Or any worse.

They are what they are,

Poems,

Or better said:

I was born with these chains.

So I either touch the paper

And keep the thread,

Accept that who I was is who I am

Or I bleach it all,

Kill everything,

Make art as pure as souless

And be liked, at best.

I don’t recognise my voice

When I believe they stare,

I can’t give anything

If I still think: “I want to help”.

Be foolish, and expose myself?

And hope that this nauseating fear

Will let me breathe

Now and then?

Or wait.

Re-read, erase.

Do it all again.

Serve coffee, be safe

Until I leave this mortal shell.

I thought that

How bad I wanted this

Was useless to mention

So be brave,

Feel it:

There was a purpose to this imperfection. —


Imparfaite

Inspiré d’une phrase de Brianna Wiest, dans son livre: The Pivot Year

Mille fois,

Je peux les lire.

Encore et encore,

Les chuchoter,

Ou les fuir:

Ils ne s'amélioreront pas,

Ni ne seront pire.

Ils sont ce qu'ils sont,

Des poèmes.

Ou mieux dit encore:

Je suis née avec ces chaînes.

De deux choses l’une:

Soit je touche le papier,

Et je garde le fil,

J’accepte que celle que j'étais hier,

Dans celle que je suis, respire.

Ou bien je blanchis tout,

Je tue,

Je fais de l'art aussi pur que sans âme

Et dans le meilleur des cas, on applaudit.

Je ne reconnais pas ma voix

Quand je crois qu'ils me fixent;

Je ne peux rien donner de bon

Si je veux “aider”, réjouir.

Perdre les pédales, alors, et m'exposer ?

En espérant que cette peur nauséabonde

De temps en temps,

Me laissera respirer ?

Ou attendre.

Relire, effacer.

Tout recommencer.

Servir du café, en silence,

Faire la vaisselle,

Jusqu'à ce que je quitte cette enveloppe mortelle?

J'ai pensé que,

À quel point je voulais tout ça

Était clair.

Alors il faut le sentir, pour de bon,

Vivre avec :

Il y avait un but à cette imperfection.


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