(Texto original en francés, traducción ahí abajo ↓↓↓)


Infidèle

Je ne veux pas de ta fidélité. 

Fais l’amour avec elle. 

Ne pense à rien, 

Suis les corps qui te ramènent 

Un à un 

Sur le chemin de la liberté. 

Laisse ton odeur dans mes draps blancs, 

Et mes cheveux en bataille, 

Ne dis rien surtout, 

Reste, si tu veux 

Mais ne me réveille pas en partant. 

J’ai toute une vie pour comprendre 

Je suis si jeune, tu dis toujours. 

Mais je n’ai pas honte, j’ai peur : 

Comment on met des mots sur une bouche 

qui sont si durs à entendre? 

Tes lèvres, dans la nuit, qui cherchent, 

Les soupirs, 

C’est l’instinct de survie, 

Laisse faire. 

Il y avait quelque chose en toi 

Sur le point de mourir. 

Je ne regrette rien, 

J’ouvre les fenêtres, 

Je fais mon lit, 

Fais de même, 

Ne perds donc pas ton temps à réfléchir. 

Je n’ai pas de larmes à sécher, 

Ni de noms à maudire. 

Je ferme les yeux au soleil. 

Il y a une journée à saisir. 

Un instant, je médite. 

L’autre

Je me souviens de ce qu’on souffre 

Quand on perd un droit qu’on croyait nôtre. 

Mais on ne décore pas une cage 

Quand on aime un oiseau, non. 

On ouvre la main, 

C’est un fait. 

C’est un don. 

Fidèle est celui qui trouve la paix 

Sur le chemin de la maison. —


Infiel

No quiero tu fidelidad.

Ve a hacerle el amor.

No pienses demasiado.

Sigue los cuerpos que,

Uno por uno,

Te guían de vuelta

A ser completo.

Deja tu olor en mis sábanas,

Y mi pelo revuelto ;

No digas nada.

Quédate, si quieres

Pero no me despiertes cuando te vayas.

Tengo toda la vida para entender.

Soy tan joven, siempre dices.

Pero no me avergüenzo, temo:

¿Cómo puso palabras en tu boca

Que son tan difíciles de olvidar?

Tus labios, en la noche,

Buscando,

Los suspiros :

Es el instinto de supervivencia.

Déjate ir.

Había algo dentro de ti

A punto de morir.

No me arrepiento de nada.

Abro las ventanas,

Hago mi cama.

Tengo hambre. Haz lo mismo,

No pierdes el tiempo pensando.

No tengo lágrimas que secar,

Ni nombres que maldecir.

Cierro los ojos al sol,

Hay un día por venir.

Por un momento…

La otra, pienso.

Recuerdo cuánto duele

Perder un derecho que creías tuyo.

Pero no se decora a una jaula

Cuando se ama a un pájaro. No...

Se abre la mano,

Ya está.

Fiel es él que encuentra la paz

De camino a casa. —


La versión PDF aquí — Imprímelo, guárdalo, compártelo


¡ Corre la voz !
Previous
Previous

La señal

Next
Next

La concha