l’insoutenable légèreté
de l’être
Milan Kundera
1984
Langue originale: Tchèque
Genre: Roman
♡ ♡ ♡ Grooooos coup de cœur personnel !!!
"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein!" Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli."
Kundera a le talent de dépeindre nos sentiments les plus profonds, les plus intimes. Bien que basé sur l’histoire d’amour entre Tereza, une jeune serveuse hantée par la jalousie et Tomas, don Juan imparable tiraillé par les remords, le livre nous emporte au cœur d’une réflexion politique et philosophique sur les thèmes de la mort, de la pensée, de la liberté.
« Et quand personne ne te réveille le matin, et quand personne ne t’attend la nuit, et quand tu peux faire ce que tu veux. Comment appelles-tu cela, liberté ou solitude ? »
Adaptation cinématographique: Philip Kaufman, 1988.
“Le vertige, c'est autre chose
que la peur de tomber.
C'est la voix du vide au dessous de nous
qui nous attire et nous envoûte,
le désir de chute dont nous
nous défendons ensuite avec effroi.”
“Vivre dans la vérité, ne mentir ni à soi-même ni aux autres, ce n'est possible qu'à la condition de vivre sans public. Dès lors qu'il y a un témoin à nos actes, nous nous adaptons bon gré mal gré aux yeux qui nous observent, et plus rien de ce que nous faisons n'est vrai.”
“Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n'existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est la vie même? C'est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse.”
